Jhu-Syuan LIN

L'art est un médium de soin et d'esprit, c'est le point de départ de la création, pour moi, le processus le plus adéquat est la peinture. En fait, je souffre de l’affliction de déréalisation depuis longtemps, je décris ce sentiment comme une confusion entre la réalité et le rêve. Cela a été causé par la mélancolie de ma mère, et le traumatisme psychologique d'avoir été maltraitée et fouettée par mon professeur quand j'avais sept ans, j'avais des pensées suicidaires. Heureusement, dessiner des imageries m'a permis de continuer à vivre, ensuite, j'ai également porté une attention particulière à la psychologie, à l'art-esprit et à Carl Gustav Jung. J'accompagne également ma mère à se débarrasser de la brume et de la mélancolie à travers la peinture et l'écriture sans médicament. De nos jours, en raison du Covid-19 et du confinement, les galeries d'art et les expositions d'art sont temporairement fermées et de nombreuses industries le sont également. C'est une période de dépression pour beaucoup de gens,  je peux difficilement en être épargnée aussi.

Donc je suis plongée dans une imagination et des rêves riches depuis longtemps, car cela peut me libérer du stress et de la tristesse. J'exprime ces sentiments dans le dessin, parfois j'utilise aussi la photographie et le photomontage pour l’exprimer. Le fusain, l'aquarelle, la craie et le textile sont souvent utilisés dans mes peintures. Le fusain et l'aquarelle racontent les émotions négatives et la mélancolie au fond de mon cœur, "coudre des fils" représente la reprise du traumatisme, lorsque les deux se mélangent il incite un processus de thérapie. Cela me fait croire plus sûrement que l'art peut devenir un accompagnement pour la personne mélancolique à cette époque, c'est nécessaire  car tout le monde aura besoin de compagnie et de soins lorsqu'il se sentira déprimé, ce compagnon peut être humain, mais aussi l'art.

En raison de mon expérience personnelle, je suis passionnée par la prévention et le soin des personnes souffrant de pression psychologique et de dépression. En même temps, je reçois souvent des lettres d’abonnés, ils m'ont parlé de manière anonyme de leur dépression, de leurs traumatismes, de leur stress et de leur peur d'avoir à faire face à un psychologue, mais ils sont beaucoup plus courageux de me parler pour la raison que je suis une créatrice d’art. Mon travail plastique ne raconte pas seulement mes sentiments et mes histoires, mais aussi les voix d'autres personnes déprimées. Je pense que les œuvres sont de la poésie et un lien fort, je peux parler au public à travers elles, exprimer et susciter l'attention et l'esprit des gens à travers les œuvres.